Tout en canal, le mythe des 100 km par jour.

Tout en canal, le mythe des 100 km par jour.

Depuis Paray le Monial, on enchaîne. Il n'y a que de rares portions où la voie verte s'écarte de l'eau. On a suivi, dans le désordre : la Loire, le Canal Latéral, le Canal du Centre, l'Allier et on devrait encore croiser quelques rivières et canaux. Hier soir on a dormi dans un joli camping au bord du Loiret. L'envie de visiter Orléans et de se prendre une douche nous ont fait anticiper le camping hebdomadaire. La prochaine étape sera Tours.

La tente est pliée, le tarp aussi, tout est fourré dans les sacoches et la remorque. On était prêts pour partir mais au moment d'enfourcher Velasco et Pedrolito, nos deux valeureux destrier graissés de près ce matin, nous avons ramassé une bonne douche froide. Du coup on profite d'internet.

Le temps à été bien meilleur ces derniers temps. Entre grand beau et petites averses, du coup ça nous remotive et on profite de la Voie Verte pour tracer un peu. Peut-être bientôt les 100 km par jour ! … Ça risque d'être un peu compliqué quand même … entre les arrêts au supermarché pour les courses ou l'essence du réchaud, les réparations en cours de route, les libraries de la Charité sur Loire, les dégustations de Pouilly-Fumé, les détours bizarres d'une Voie Verte qui ne veut absolument pas nous faire passer par une route ( quitte à faire un circuit de 200 mètre pour ne pas traverser une départementale ! ), on plafonne à 75 km.

C'est déjà pas mal. Sur la « route », beaucoup d'oiseaux : Sternes, canards, poules d'eaux et mouettes nous accompagnent et le soir c'est concert privé. On bivouac souvent en lisière de forêt et on à une vraie troupe de solistes rien que pour nous. Passereaux en tous genres, pics, chouettes, merles et grives que l'on a bien du mal à identifier.

Voila, promenades en bord de Loire. Hier un groupe de retraités allemands avec qui nous nous croisons depuis Nevers nous ont invités à partager une bière. Détente à Orléans. Fromages de chèvres, cookies artisanaux, samosas réunionnais et terrasses au soleil du soir.

Maintenant, quelques photos pour faire patienter … et les citations de la route.

à Olivet, 30 mai 2013.

Mariniers de Loire, Non, la Guinguette n'est pas Morte !

Mes mains sentent le poisson. Heureusement l'odeur ne devrait pas passer à travers les touches du clavier. Deux individus offert par le poissonnier à qui l'on « mendiait » des restes pour le chien viennent de passer à la broche. « Ceux là je vous les donne pour le chien, mais vous pouvez les manger sinon, hein ! » L'emplacement du bivouac à donc été guidé par l'impératif d'un lieu discret pour le feu.

Le ciel est resté bien clair. Pas d'averses, ni dans la journée, ni ce soir ! Au mileiu d'un champ, avec des grands frênes pour compagnie, Ça aurait pu être la soirée au coin du feu idéale. Mais des hordes de moustiques nous confinent à l'intérieur de la tente. Ils se sont passés le mot que deux bipèdes et leur carpette avaient eu la mauvaise idée d'installer la tente sur leur territoire. La fumée du barbecue improvisé les a retenu une heure mais la nuit tombant bien rien ne peut contenir leur soif de sang. Repli donc. Le chien reste dehors, affalé dans les herbes hautes digérant sa course de la journée et le poisson du soir. Il a même eu droit à un menu complet : Poisson cru et cuit, volaille et viande rouge. Menu de sportif canin ! Il lui faut bien ça pour suivre le rythme.

Depuis Nevers, on déroule, donc. Mais on visite aussi. On se trouve une vocation pour les vieilles pierres et les vieilles poutres qui vont avec. On a commencé dimanche à la Charité-sur-Loire, ville du Livre. Avec ses petites ruelles, bien plus jolies que celles de Nevers finalement. On à l'impression qu'une boutique sur deux est une librairie. « Normal ! » nous dit le serveur en nous apportant deux Maledsous bien fraîches, « On a une intelligence supérieure à la moyenne à la Charité ! » Peut-être, en tout cas ça claque c'est grosses poutres colorés qui soutiennent les enseignes. Ça nous donne même envie d'ouvrir la nôtre :

« - Librarie du voyage !

- Ouais, avec des pièces de vélo de rechange !

- Ouais, avec un Wifi-Café où on pourrait échanger des livres ! »

Le long des rues, à même la pierre, des phrases impriment l'imagination des passants. « Que lisez-vous Monseigneur ? Des mots, des mots ... ». Le couple qui boit deux panachés à la table voisine nous invitent à dormir chez eux, leurs enfants voyagent à vélo aussi. Dommage, c'est 25 km en arrière !

Régulièrement on croise des bateaux à fond plat. Restaurés ou récents mais toujours dans le style « Marine de Loire » qui fait rêver les vieux Ligériens. A une époque le fleuve sauvage était aussi fleuve royal et ça voguait sec sur les gabares et autres rafiots noirs à l'avant carré. On ne s'en rend pas bien compte en ce moment puisque la crue recouvre tout, même les pistes cyclables parfois, mais les nombreux bancs de sables imposaient ce design aux embarcations. On découvre au fur et à mesure de notre descente tout ce que ces grosse barques emmenaient : vins, pommes tapées, tuffeau, …

Le tuffeau donne de belles maisons bourgeoises bien blanches et propres, et de grosses forteresses bien carrées avec des murailles bien lisses. L'extraction de la pierre laisse par contre des grandes caves bien sombres, nickel pour des champignonnières. D'où le Saumur-Champigny, dont les ceps poussent les pieds au chaud de la fermentation des champignons … des grandes caves très bien aussi pour des chambres d'hôtes et des restos-troglo, qui poussent comme des champignons en bord de départementale.

On à fait escale à Tours aussi, histoire de voir Mylène est de partager quelques bières artisanales dans une guinguette au bord de l'eau. Finalement, le houblon et les pizzas ça aide bien à la récup' des mariniers !

On fera encore une escale sur la Loire à Nantes puis ce sera l'océan et on remontera sur Rennes et la Bretagne.

Le 2 juin, à Saint-Rémy de Varenne.

Pont de nevers, Gargouilles à Nevers, Libellule, Araignée dans un coquelicot, Coccinelle, tonneaux sur une gabare, transept de la cathédrale d'orléans.

On est pas là pour enfiler les mouches !

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Ne pas confondre : avoir les yeux revolver et larme à l'oeil ...

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Le soleil c'est bon comme un sandwich à Sandillon !

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La route est à toi autant qu'a moi, alors, partageons la !

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Bivouac en forêt, enjambeuse vers pouilly, guinguette à Tours, piste inondée, pas que du goudron, poisoons à la broche, arrivée royale à Chambord, dans les vignes de Saumur-champigny, un avant-goût de la traversée de la manche, voie verte.

La Loire, la Bretagne et l'Irlande à Vélo avec un Chien, la Carte.

La carte de l'itinéraire :

http://jonathanperret.over-blog.com/la-loire-la-bretagne-et-l-irlande-%C3%A0-v%C3%A9lo-avec-un-chien-la-carte

La carte !

Celui qui pense tout le temps à faire les courses, c'est celui qui en chie !

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