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Jonathan Perret

Article Aboard !

3 Juillet 2013, 00:19am

Publié par Jonathan Perret

Article Aboard !

Une tentative d'écrire à bord d'un ferrie !

La connexion en mer semblant assez limitée j'aurai sûrement du mal à le publier depuis le canapé en cuir noir où je suis assis, dommage. Dommage c'aurait été « ambiance ». Peut-être que les cris des enfants surexcités par une nuit un peu houleuse sur la manche seraient passés à travers les ondes. Dommage, peut-être tant mieux pour vous, pas de cris d'enfants, pas de vieux qui déambulent appuyés sur leur canne, pourquoi est-ce qu'il y a toujours quelques vieux titubant sur un ferry. Titubants et accrochés à la file d'attente de l'un des restaurant. Plutôt « the Left Bank Brasserie » où le « A la Carte » d'ailleurs. Ils laissent le « Steack House » aux familles.

C'est bien tous ces restaurants à bord, ça brille, ça illumine, ça chatoie ! Ça essaie de faire concurrence à « The Gaiety » le pub, où un crooner de 20 ans avec ses croonettes habillées en hôtesses sexy font rêver des couples un peu bovins qui remplissent les fauteuils arrondis du bar un verre de bière sur la table, la première Guinness du voyage. Ça nous à pas tenu longtemps les « entertainements » du bord. D'habitude on court d'un pont à l'autre, on s'essaie à l'ambiance de chaque salon, on s'approprie le bateau. Cette fois, on s'est contenté d'une bière Roscovite sur le « Sun Deck », pas très ensoleillé. On était content du départ, rêvé depuis un moment. L'air était frais, du haut de l'immeuble flottant on se croyait déjà en mer. La corne du bateau à fait sursauté tout le monde une bonne fois et le bateau est parti. Parti aussi les gens qui avec le vent ont déserté le pont assez vite. On est resté seuls sur la peinture épaisse et blanche qui protège l'acier de l'air marin. Contents de nous diriger vers l'Irlande, enfin.

J'aurai bien aimé écrire hier soir. Sur les bruits du bateau sur ses mouvements un peu assouplis par la coque que l'on sent se tordre, à peine, tellement peu que l'on est même pas sûr que ça à bien bougé. Peu, mais juste assez pour que mon oreille interne me rappelle que les ferries ça ne doit pas être fait pour moi et que écrire ce soir c'est peine perdue. Du coup je remonte dehors chercher un peu d'air. Il n'y a pas beaucoup de courageux. Gris le ciel, gris l'océan, grise la mine des fumeurs qui bravent temporairement les rafales. Il n'y a que le orange vif des canots de sauvetage qui tranchent. 150 places, c'est écrit dessus, mais ça à l'air tellement difficile d'en trouver autant sur les bancs que sur l'étiquette qu'une marque de peinture noir indique l'endroit où poser ses fesses.

Je retourne en bas, le film que regarde Laurie est fini, on se couche. Notre cabine est un grand compartiment avec une cinquantaine de sièges, tous orienté vers l'avant. Un peu comme une salle de cinéma mais sans écran, sans tableau, sans rien pour accrocher les yeux sinon les vagues derrière la vitre, derrière la rangée de canots orange. Un peu oppressant, le mur de faux bois ne laisse que deux mètres libres devant les premiers sièges. De quoi circuler. Le jour en tout cas. Dès que la lumière baisse, les sacs de couchages remplissent les allées et c'est plus compliqué. Du coup on va s'allonger dans le couloir. Il reste allumé mais on s'étale et personne ne nous marche dessus. On est bientôt rejoint par d'autres déshérités et les couloirs se transforment en la plus grande suite du monde ! Avec vue sur mer en plus.

En fermant les yeux on sent vivre le bateau. Petits bruits de plastique qui craquent, la pression des vagues remonte jusqu'à nous. Malgré sa taille on sent que la bateau monte et descend, un peu plus fort que tout à l'heure et du coup ça me gêne moins, je me laisse bercer. Le moteur vibre, on sent le pas un peu lourd de ceux qui ont fêté le départ, et finalement la nuit est plutôt bonne.

Au matin l'agitation grandit au fur et à mesure de la matinée. Un flot de personnes coule à travers les ponts et en entraîne d'autre avec lui. Savent-ils seulement où ils vont ? Ils sentent le port, ils sentent qu'ils vont pouvoir récupérer leur voiture. Est-ce que dans le chenil c'est la même ? A chaque visite on entendait un petit chien de vieille aboyer en continu. La nuit à du être un peu agitée pour Django, dans les odeurs d'essence, de pisse, de sel, de désinfectant et de frites que certains amènent à leur prisonniers pendant les heures de visites. Ça change des nuits sur la lande à écouter la mer et à rêver qu'il attrape les lapins qui courent à côté de la tente.

Bientôt fini, dans une heure on débarque et ce soir, tous les trois on dort à gauche !

Goeland Argenté, Mouettes dans les Rafales, Embarcadère à Roscoff, Cheminée du Ferry, Quai à Roscoff.
Goeland Argenté, Mouettes dans les Rafales, Embarcadère à Roscoff, Cheminée du Ferry, Quai à Roscoff.
Goeland Argenté, Mouettes dans les Rafales, Embarcadère à Roscoff, Cheminée du Ferry, Quai à Roscoff.
Goeland Argenté, Mouettes dans les Rafales, Embarcadère à Roscoff, Cheminée du Ferry, Quai à Roscoff.
Goeland Argenté, Mouettes dans les Rafales, Embarcadère à Roscoff, Cheminée du Ferry, Quai à Roscoff.

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